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TPE : La photographie

Développement photographique :

Il existe, à l’heure actuelle, des techniques modernes pour restituer une image. Dans un premier temps il sera intéressant d’étudier l’obtention d’une image en noir et blanc: de la formation de l’image latente sur le film dans l’appareil photo, à l’obtention d’une photographie noir et blanc sur papier. Puis nous parlerons brièvement de la photographie couleur.

I. Structure de la pellicule et formation de l'image latente

     A. Les films

Il existe une immense variété de films, caractérisés par la sensibilité (ou rapidité) parmi lesquels on peut distinguer deux grandes catégories: les diapositifs et les négatifs:
- Les diapositives couleurs: l'image positive est alors obtenue directement sur le film après qu'il ait suivi un traitement spécifique.
- Les négatifs couleurs, qui se destinent au tirage papier: les plus employés par les amateurs
- Les négatifs noir et blanc ou achromes.

     B. Strucure de la pellicule argentique

Malgré leur extrême finesse, les films modernes sont composés de différentes strates, c’est à dire de différentes couches. Chacune des couches possède une fonction bien précise:

_ La couche antihalo. Celle-ci absorbe les rayons lumineux et prévient donc la formation éventuelle d’halogènes qui pourrait être causée pas la réflexion de la lumière sur le support.

_ La couche anticurl dont le rôle est bien souvent joué par la couche antihalo, permet de maintenir la rigidité du film.

_ Le support, en tri acétate de cellulose. La couche adhésive, encore appelée "substratum", permettant l’adhésion de l’émulsion sur le support.

_ L’émulsion, qui est couchée sur le support. C’est l’élément actif du film photographique. Elle est en fait composée d’une gélatine dans laquelle baignent plusieurs dizaines de millions de microcristaux d’halogénures d’argent photosensibles, c’est à dire réagissant aux contact des photons de la lumière. L’halogénure d’argent le plus utilisé est le bromure d’argent. Les microcristaux constituent 40% de l'émulsion.

_ Et enfin, la couche anti-rayures ou anti-abrasions, qui réduit la fragilité du film.

A cela, peuvent s’ajouter au film divers composés : colorants, agents de durcissement, agents mouillants etc...

Remarque :
Il est important d'ajouter que la taille des grains : c’est à dire des microcristaux de bromure d’argent, est un paramètre décisif car il influence les caractéristiques principales du film telles que sa sensibilité, aussi appelée rapidité, et son contraste. Par exemple, une émulsion à gros grains correspondra à une sensibilité forte (le temps de pose et/ou l’ouverture de l’objectif devront alors être réduits afin de ne pas exposer le film trop longtemps aux photons de la lumière), et à un contraste faible. Une émulsion à grains de tailles variées correspondra à une sensibilité et à un contraste moyens, et une émulsion à grains fins correspondra à une sensibilité faible et à un contraste élevé. Il faut aussi noter que plus les grains sont gros, plus l’agrandissement éventuel d’une photographie sur papier sera mauvais: les grains, bien qu’ils soient minuscules, pourraient alors être visibles.


     C. Formation de l’image latente:

Pour bien comprendre les réactions chimiques qui se font lors de l’apparition de l’image latente et du développement il est nécessaire de connaître la notion d’oxydo-réduction.

Oxydo-réduction :

Un oxydant est une espèce chimique capable de capter un ou plusieurs électrons, tandis qu’un réducteur est une espèce chimique capable d’en céder.
Selon cette définition un oxydant et un réducteur sont capables d’échanger des électrons et sont reliés par une demi-équation éléctronique : Oxydant + n e- = Réducteur.

Les deux espèces chimiques sont appelés oxydant et réducteur conjugués : elle constitue un couple oxydant/réducteur, appelés couramment couple rédox. Une réaction d’oxydo-réduction en milieu aqueux met en jeux deux couples notés Oxydant1/Réducteur1 et Oxydant2/Réducteur2.
On interprète une réaction d’oxydo-réduction comme le transfert d’un ou plusieurs électrons entre ces deux espèces.

Ce que l'on appelle image latente est en fait une image invisible à l‘oeil nu. La formation de l’image latente s’effectue lorsque la pellicule est exposée à la lumière: l'obturateur de l’objectif de l'appareil photo s’entrouvre alors et laisse s‘engouffrer, en moins d’une fraction de seconde, si la luminosité n’est pas trop faible, des milliards de photons. Ces photons vont « impressionner » les microcristaux d’halogénure d’argent et les transformer en argent (particules noires pour un négatif en noir et blanc).


La première réaction est dite de photoconductivité (autrement dit, c'est une réaction qui se produit sous l’effet des photons qui composent un rayonnement lumineux, et qui modifie la conduction électrique de la substance exposée.)
Lorsqu’il s’écrase sur un microcristal, le photon libère donc une certaine quantité d’énergie. C’est à partir de cette énergie que se produit la réaction:

Br- + énergie Br + e-

A chaque impact, un ion bromure disparaît donc pour former un atome de brome, et un électron est donc libéré et erre "au hasard" à l’intérieur du microcristal.
Le radical brome formé se combine avec un autre radical brome pour former du dibrome :

2 Br Br2

En parallèle l’électron vient réduire les ions Ag+ en atome d’argent: les électrons errant à l’intérieur du microcristal, possédant une charge négative, sont en effet rapidement attirés par la charge positive d‘un ion argent.

Ag+ + e- Ag

Une fois l’image latente impressionnée, chaque photon lumineux est donc transformé en un minuscule point sombre sur le microcristal qu'il a "frappé". A ce stade, l’image n’est donc pas perceptible. La prochaine étape devra consister à transformer le microcristal qui a été atteint par un certain nombre de photons en un grain complet d'argent métallique noir.

II. Deuxieme partie:formation de l’image finale

     A. Traitement du film et obtention d’une premiere image negative


Le développement de la pellicule agit directement sur les cristaux ayant reçu une quantité de photons supérieure à un nombre seuil, c’est à dire sur les cristaux possédant déjà une certaine quantité de "petits points noirs".
Le développement permet de multiplier la quantité d’atomes d’argent métallique Ag et de transformer tout le microcristal en un grain d’argent, qui sera alors visible au microscope. Ainsi, il apparaitra un contraste entre les zones les plus lumineuses, apparaissant sur le négatif en noir (zones constituées d'un nombre important de grains d'argent noirs), et les moins lumineuses y apparaissant en blanc (zones constituées d'un très petit nombre de grains d'argent noirs).
Le développement consiste à baigner le film qui a été exposé, dans une cuve de développement, totalement opaque, contenant une solution appelée révélateur. (durée: 5 à 10 minutes environ pour une température de 20 à 25°C)

          a) Révélateur :

Constitution du révélateur:
Le constituant fondamental d’un révélateur est le développateur, c‘est une solution basique (d’où un PH est supérieur à 7). Il existe une grande variété de "recettes" pour un développateur. Le mécanisme du développement proprement dit peut être représenté de la façon simplifiée ci-dessous:

RH + AgBr Ag + BrH + R

RH : développateur
AgBr : bromure d’argent (Ag+; Br-) : il s'agit de l’halogénure d’argent
Ag : argent métallique
BrH : acide bromhydrique
R : développateur oxydé


Le révélateur contient aussi un accélérateur. C’est très souvent du carbonate de sodium.
La réaction produite lors du développement proprement dit n’est possible qu’en milieu basique. Or, l’acide bromhydrique libéré lors du développement proprement dit possède un PH inférieur à 7. L’action de l‘accélérateur est donc de neutraliser l’acide bromhydrique au fur et à mesure de la progression du développement afin d’assurer une qualité optimale de la granulation du négatif.

Le conservateur: (le sulfite de sodium est pratiquement le seul utilisé). Le rôle du conservateur est de freiner la réaction naturelle d’oxydation du développateur avec l’air, qui donnerait rapidement au révélateur une coloration brunâtre et ralentirait la progression du développement. Le conservateur, présent en quantités importantes, retarde donc l’oxydation du développateur et l’apparition de produits colorés.

L’antivoile: (bromure de potassium le plus souvent)
Il existe une durée critique de développement au delà de laquelle le développateur commence à réduire même les cristaux non impressionnés. L’antivoile empêche donc la réduction du bromure d’argent (Ag+; Br-) non insolé.

          b) Bain d'arrêt, fixage :

Le bain d'arrêt
Comme son nom l’indique, il permet d’arrêter le développement. Le révélateur n’agissant qu’en solution basique, il est facile d’arrêter quasi-instantanément la réaction en plongeant le film dans une solution acide. Le plus simple à préparer: le bain d’arrêt à l’acide acétique:
1L d’eau et 50mL d’acide acétique à 28%.
(durée: quelques secondes)

Le fixage
Après le développement demeure dans la gélatine de l’émulsion: l’argent formant l’image négative et le bromure d’argent non impressionné. Ce bromure d’argent forme un léger voile blanchâtre et de plus, il reste sensible à la lumière: il faut donc l’éliminer. La seule substance pratiquement utilisable est l’hyposulfite de sodium ou l’hyposulfite d’ammonium, qui a pour rôle de dissoudre les sels résiduels non impressionnés.
(durée: 5 à 10 minutes)

          c) Lavage, sechage des négatifs:

Le lavage des négatifs
Un négatif sortant du fixage est imbibé de quantités importantes de fixateur et de composés argentiques. Il faut donc le rincer, sans quoi tôt ou tard, apparaîtront une altération et un jaunissement de l’image.
(durée: 10 à 20 minutes)

Le séchage
Un séchage homogène et régulier est une condition indispensable pour l’obtention de négatifs dépourvus de tâches et de traînées, que pourraient provoquer les gouttes d’eau.


     B. Agrandissement puis traitement du papier sensibilisé : obtention de l‘image positive sur papier!

Le rôle d’un agrandisseur est de projeter l’image agrandie du négatif sur une feuille de papier sensible, recouvert comme le film à l’état initial, de bromure d’argent sensible à la lumière.


                                           schéma d'un aggrandisseur

De même que pour le film, le papier doit être exposé correctement et il en existe diverses sortes (brillant, semi-mat, mat) caractérisés principalement par leur épaisseur en g/m², leur gradation (contraste doux, normal, dur) et aussi par leur format.

Les réactions se produisant lorsque le papier est exposé à la lumière de l’agrandisseur sont donc les mêmes que celles se produisant lors de l’ouverture de l'obturateur de l’appareil photo.
Il faut donc que les mêmes réactions ayant lieu lors du développement du film se produisent. Ainsi, il faut plonger le papier dans trois bacs contenant respectivement:
Un révélateur, un fixateur et le lavage.

III. Remarques :

     A. Perception des couleurs et photographie couleur:

Tout d’abord il faut savoir que les surfaces sensibles noir et blanc ne réagissent pas toutes de la même manière aux couleurs. Par nature, les sels d'argent qui composent l'émulsion les surfaces sensibles sont en effet seulement impressionnés par la couleur bleue. Pour corriger ce défaut, on "chromatise" les couches sensibles en y incorporant des colorants sensibilisateurs.

Remarque : selon cette sensibilité, on pourra ou non travailler dans un laboratoire en présence de certaines lumières ou, sans aucune lumière.

La synthèse soustractive des couleurs est le fondement de tous les procédés modernes de la photographie couleur. Le film couleur actuel est composé de trois couches de sensibilité spectrale différentes (c'est à dire réagissant de façon différente au rouge, au vert et au bleu) et réagissant de façon comparable à une couche noir et blanc. La couche supérieure est sensible à la lumière bleue, la couche intermédiaire, à la lumière verte et la couche de base est sensible à la lumière rouge. En cours de développement, des colorants se lient à l’argent et les images argentées de chaque couche se transforment en images composées de touches de couleurs. C'est donc à l’aide de ces principes de soustraction des couleurs, et de divers colorants que l’on a pu passer de la photographie noir et blanc à la photographie couleur.

     B. Photographies instantanées ou polaroïde :

Les appareils à développements instantanés produisent des photographies en noir et blanc ou en couleurs peu après que le bouton, ait été déclenché. La photographie se développe toute seule : on peut voir les couleurs apparaître sur les photominutes. Les appareils à développement instantané en couleurs fonctionnent comme les appareils photographiques classiques, mais ils utilisent des sections d’une pellicule couleurs spéciale au lieu d’un film en ruban. Chaque morceau de pellicule contient les couches de produits chimiques et de colorants nécessaires au développement ainsi que des couches de cristaux d’argents. Dès que l’on appuie sur le bouton du déclencheur, l’appareil éjecte la pellicule. Lors de l’éjection, la pellicule passe entre des rouleaux qui l’écrasent, libérant ainsi les produits chimiques et les colorants. Les produits chimiques développent les cristaux d’argents et les colorants remontent depuis la couche argentée jusqu’à la surface de la pellicule. A ce moment, les colorants se fondent pour former une photographie en couleurs.

IV. Les expériences

     A. Développement :

EXPERIENCE

     B. Expérience complémentaire

EXPERIENCE

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